Les Miresses 1

Les Miresses 1 – Anne Guerrin, la sculpture en grès inspirée des guérisseuses d’autrefois

Avec Les Miresses 1, Anne Guerrin poursuit son exploration sensible des figures féminines porteuses de mémoire et de savoir intérieur. Le titre n’est pas anodin : le terme ancien « miresse » désignait autrefois celles qui « voyaient », qui comprenaient le corps et l’âme, les guérisseuses intuitives, les femmes-horizons capables de percevoir ce que les autres ignorent. Cette dimension symbolique éclaire puissamment la sculpture, dont le visage, aux yeux clos, semble écouter un monde subtil qui échappe à la simple vision.

Réalisée en grès, la pièce affirme une présence minérale, dense, presque sacrée. Le matériau porte en lui des nuances de gris et d’ocre, comme si l’artiste avait laissé affleurer les traces d’un sol ancien. Anne Guerrin joue habilement avec la rugosité de la terre cuite, ses variations de texture, ses fissures stabilisées par des liens métalliques. Loin d’être des défauts, ces marques évoquent la profondeur des vies vécues, les cicatrices du temps, la continuité entre monde intérieur et monde tellurique.

Le visage de la miresse, légèrement levé, respire une sérénité singulière. Les paupières closes n’expriment ni retrait ni sommeil, mais une forme d’attention supérieure : celle des femmes qui n’ont pas besoin de voir pour comprendre. Les lèvres fermées suggèrent la retenue, le secret, la sagesse partagée avec parcimonie. Cette posture contemplative positionne la sculpture dans un espace entre le visible et l’invisible, comme si elle captait un souffle immatériel.

Autour de son cou, le collier composé de pastilles de grès renforce cette dimension symbolique. Il pourrait être un talisman, un attribut rituel, une marque d’appartenance à une tradition antique de soin et de vision. Chaque élément arrondi semble être un fragment de pierre lunaire, un caillou mémoriel, un témoin silencieux des gestes ancestraux des guérisseuses.

La partie inférieure du buste, longue, verticale, striée de coulures blanchies, rappelle une robe de terre portant les traces des intempéries. Là encore, Anne Guerrin convoque l’idée de paysage intérieur : un corps devenu écriture, surface d’évocations, mémoire stratifiée. Ce traitement subtil des volumes et des textures installe la sculpture dans un équilibre entre force et fragilité, densité et élévation.

Les Miresses 1 est donc plus qu’un simple buste : c’est une présence. Une figure tutélaire, presque chamanique, qui invite à ralentir, à écouter, à ressentir. Elle trouve naturellement sa place dans un intérieur épuré, contemporain ou boisé, où elle agit comme un point d’ancrage visuel et spirituel. Pour les collectionneurs et amateurs de pièces uniques, cette œuvre en grès constitue un choix idéal pour enrichir une collection d’art expressif et profondément incarné.

Cette sculpture d’Anne Guerrin, disponible à l’achat en ligne, s’adresse à ceux qui recherchent non seulement un objet d’art mais aussi une mémoire, une présence, un récit silencieux qui résonne longtemps après le regard.