Le Fils de l’homme

Sculpture de Pascal Borghi



 à propos ...

Pascal BORGHI
est né à LYON en 1966 où il étudiera la peinture décoration toutefois ses premières expériences dans le domaine artistique seront le théâtre et la mise en scène. 

En 2001, il débute sa carrière de sculpteur par des bas-reliefs réalisés en technique mixte, puis en 2003 émergent ses premières sculptures en terre cuite. Aujourd'hui toutes ses œuvres sont réalisées en céramique ou en bronze. Ses sculptures sont nées d'une résurgence liée à son vécu, de 1984 à 1986 il connait la guerre civile au Liban, cette réalité modifie radicalement son travail. Aujourd’hui sa démarche se situe sur le corps émotionnel et sur les tensions de nos vies intériorisées, elle se traduit par un traitement du corps dans un paradoxe de mouvements et de contraintes. 

Son besoin impératif de travailler le corps est devenu une sorte de témoignage de ces corps rencontrés lors de cette guerre, corps inertes, parfois méconnaissables qui nous font perdre parfois l'idée de l'intégrité d'un être, mais c'est aussi une autre manière de dire comme un espoir “plus jamais ça” qu’il exprimera par la suite ainsi “il restera de nous quelques traces en corps”Artiste de l'émotionnel, ses corps, perchés sur des tiges, à l'image des corps, si souvent malmenés par la vie, par la société, par l'oppression, par la répression, sont aussi des corps en résistance qui cherchent leurs envols.



Pascal Borghi nous présente le projet :

Ce projet est né d'une proposition au printemps 2019, de Stéphane Caniard organisateur d'expositions dans son lieu FLUX LIBRE à Saint Just Saint Rambert (42) près de Saint Étienne. Stéphane m'a convié à participer à une exposition collective de 33 artistes sur le thème de la crucifixion pour 2020.J'ai eu assez rapidement l'idée générale de ma sculpture, du moins dans ce que j'avais envie de dire et de transposer, le thème étant par sa nature mainte fois exploité il était rapidement facile de tomber dans les clichés. Je suis donc parti sur l'idée de transposer cette symbolique à nos jours et dans les problématiques de notre monde. Étrangement le titre m'est apparu dès le début « le fils de l'homme » en opposition au « fils de Dieu » et partant de là j'ai commencé à mettre des idées en place et des réflexions.Ayant un peu étudié l'histoire et la théologie judéo-chrétienne, j'avais pas mal de références à ce sujet. Ma première idée était d'interpréter cette théologie dans le monde d'aujourd'hui...Et si le « fils de Dieu » revenait aujourd'hui que se passerait-il ? Que trouverait-il dans l'évolution de l'humain et du monde, et de l'interprétation que les hommes ont fait de sa parole ? Quelle serait sa réaction face au business des temples, des religions et des sociétés aujourd'hui ?Un exemple donc parmi tant d’autres…Ne souhaitant pas me limiter à ces interrogations j'ai pris le parti de parler de l'homme moderne au travers de symboliques et de problématiques liées à l'humain en tant qu'espèce. Je me suis interrogé sur ses conditions de survie, sur les signes qui nous font craindre le pire (dérèglement climatique, pollution, surconsommation, internet...). 
Le thème et le titre étaient là... l'homme condamnant sur la croix ses propres fils, dénonçant leur évolution, leur domination, responsables de la destruction de toutes formes d'êtres vivants. J’ai choisi de travailler sur les aspects symboliques :
  • La croix représentée non pas comme un symbole de martyre mais comme un totem de la toute-puissance de l'homme au travers aujourd'hui de l'informatique et du numérique par un jeu de code binaire découpé au laser sur des plaques d'acier dans lesquelles viennent s’inscrire deux mots « hacker » et « victime ».
  • Des engrenages pour représenter l'aspect de l'industrialisation
  • Des canettes de soda pour représenter nos sociétés productrices de déchets.
  • Un corps en résine dans une posture non pas de supplication comme le Christ sur la croix mais plutôt à l'inverse comme un personnage fier et tout puissant dans sa rigidité,
 
  • Le béton pour représenter la construction, l’urbanisation à outrance ce corps envahi de béton qui le déstructure.
 « Il restera de nous quelques traces en corps » prenait tout son sens
 
 L'idée définit il fallait réfléchir à l'aspect technique :
  • Les dimensions
  • Les matériaux
  • Le concept technique
  • Le financement

Pascal Borghi nous présente le projet ...

Ce projet est né d'une proposition au printemps 2019, de Stéphane Caniard organisateur d'expositions dans son lieu FLUX LIBRE à Saint Just Saint Rambert (42) près de Saint Étienne. Stéphane m'a convié à participer à une exposition collective de 33 artistes sur le thème de la crucifixion pour 2020.

J'ai eu assez rapidement l'idée générale de ma sculpture, du moins dans ce que j'avais envie de dire et de transposer, le thème étant par sa nature mainte fois exploité il était rapidement facile de tomber dans les clichés. Je suis donc parti sur l'idée de transposer cette symbolique à nos jours et dans les problématiques de notre monde.

Étrangement le titre m'est apparu dès le début « le fils de l'homme » en opposition au « fils de Dieu » et partant de là j'ai commencé à mettre des idées en place et des réflexions.

Ayant un peu étudié l'histoire et la théologie judéo-chrétienne, j'avais pas mal de références à ce sujet. Ma première idée était d'interpréter cette théologie dans le monde d'aujourd'hui...

Et si le « fils de Dieu » revenait aujourd'hui que se passerait-il ? Que trouverait-il dans l'évolution de l'humain et du monde, et de l'interprétation que les hommes ont fait de sa parole ?

Quelle serait sa réaction face au business des temples, des religions et des sociétés aujourd'hui ?

Un exemple donc parmi tant d’autres…

Ne souhaitant pas me limiter à ces interrogations j'ai pris le parti de parler de l'homme moderne au travers de symboliques et de problématiques liées à l'humain en tant qu'espèce. Je me suis interrogé sur ses conditions de survie, sur les signes qui nous font craindre le pire (dérèglement climatique, pollution, surconsommation, internet...).

 

Le thème et le titre étaient là... l'homme condamnant sur la croix ses propres fils, dénonçant leur évolution, leur domination, responsables de la destruction de toutes formes d'êtres vivants.

J’ai choisi de travailler sur les aspects symboliques :

  • La croix représentée non pas comme un symbole de martyre mais comme un totem de la toute-puissance de l'homme au travers aujourd'hui de l'informatique et du numérique par un jeu de code binaire découpé au laser sur des plaques d'acier dans lesquelles viennent s’inscrire deux mots « hacker » et « victime ».
  • Des engrenages pour représenter l'aspect de l'industrialisation
  • Des canettes de soda pour représenter nos sociétés productrices de déchets.
  • Un corps en résine dans une posture non pas de supplication comme le Christ sur la croix mais plutôt à l'inverse comme un personnage fier et tout puissant dans sa rigidité,
  • Le béton pour représenter la construction, l’urbanisation à outrance ce corps envahi de béton qui le déstructure.

 

« Il restera de nous quelques traces en corps » prenait tout son sens

 

L'idée définit il fallait réfléchir à l'aspect technique :

  • Les dimensions
  • Les matériaux
  • Le concept technique
  • Le financement
Pascal borghi dans l'atelier

Le projet étape par étape

Première étape : choix des matériaux

La première chose fut le rapport au temps, en effet la contrainte du délai pour l'exposition imposait que je change de matière qui habituellement est la céramique.

Partant de là s'ouvrait aussi la dimension de l’œuvre en fonction du matériau.

Mon choix se porta sur 3 matériaux principaux

  • L’acier pour la structure
  • La résine de moulage pour le personnage
  • Le béton pour le matièrage
  • L’oxydation à froid pour la finition de surface de l'ensemble

Deuxième étape : plans des structures

Une maquette informatique en 3D pour une première visualisation de la structure métal qui sera le support du personnage tout en faisant partie de l’œuvre en elle-même.

Troisième étape : choix des fournisseurs

Cette étape fut de trouver une entreprise capable de découper et souder l'acier.

Je pris contact avec une entreprise locale qui réalise de la découpe laser et jet d'eau : lentreprise Trouillet et fils à Saint Julien Molin Molette (42), afin d'établir un devis.

Pour ma finition le choix se portait sur mon fournisseur habituel La maison des peintres à Vienne (38).

Quatrième étape : essai matériau

Réalisation d'une pièce d'essai à échelle réduite pour le personnage afin de voir les compatibilités des matériaux entre eux.

Je possédais déjà une structure résine d'un bassin d'homme, mais le béton ne pouvait tenir en direct sur la résine, il fallut donc habiller cette structure avec du grillage vissé sur la résine, mais seulement en partie, l'idée était d'avoir une finition lisse par endroits et une finition plus brute par d'autres, comme une opposition symbolique entre le cliché de l'homme parfait et l'homme dans son aspect plus déstructuré.



Cinquième étape : réalisation des structures

La structure métal finalisée d'une dimension de 2m10 de haut par 1,97m de large est en partie démontable afin d’optimiser le transport et la mise en œuvre, la structure pour le personnage est une base résine de moulage dans un style type mannequin, ce choix à une raison : symboliser un homme dans sa perte d'humanité, comme un vulgaire clone. Une humanité devenue froide et sans âme.


Sixième étape : préparation des structures

Cette partie consiste à assembler les deux structures, vérifier la cohérence de l'ensemble   et commencer à visualiser l’œuvre finie.Ensuite vient la préparation de la structure résine avec l'habillage du grillage sur des parties de celle-ci.


Septième étape : béton

Cette étape consiste à créer une matière brute en béton sur le grillage, j'ai utilisé un béton prompt pour la rapidité de la prise que j’ai mélangé à de la fillasse utilisée dans le bâtiment.

Huitième étape : peinture

Réalisation d'une sous couche d'impression noire générale sur l'ensemble des deux structures


Neuvième étape : préparation des finitions

La première chose est d'appliquer une couche d'imperméabilisant sur le béton puis une fois sec, à la bombe sur l'ensemble une sous couche de peinture d'impression et d'accroche noire d'aspect martelé pour ma finition.

Ensuite vient ma base d'oxydation à froid avec un liant de type acrylique chargé en particules métalliques.

Cette base ayant séchée, j'applique un réactif chimique type acide, cette partie est difficile à appréhender car le produit est incolore et la réaction chimique commence à se faire au bout d'une demie heure, la difficulté est donc de contrôler cette réaction.


Dixième étape : montage final les deux structures finalisées, il ne restera plus qu'à assembler et affiner les détails.

 

Le hasard fut que cette œuvre a été terminée lors du premier confinement lié à la covid 19 et n’a pu être présentée pour l’exposition prévue, très étrangement le fils de l’Homme prenait un sens particulièrement représentatif des temps à venir...

 

Je remercie tous mes partenaires pour cette formidable aventure 




Parcours artistique


2020/2021
Galerie 14, LA COTE SAINT ANDRE

Galerie Bouillon d'art, BORDEAUX

Galerie Pandem'art, BETHUNE

2019
Galerie Sophie HERRENT, GRIGNAN

2018
Galerie Test du Bailler, VIENNE

Galerie IN ARTE VERITAS, CLISSONS

Galerie one way, ANGERS

2017
Galerie IN ARTE VERITAS, CLISSONS

2016 
Galerie du parc, VICHY

2014  
Galerie art'terre 86, AMPUIS

Galerie LETY, VIENNE

2012
Galerie art points de suspension, FLORAC

2010
Galerie art points de suspension, exposition sculpture et danse contemporaine avec Sarah Da Prato, FLORAC

Galerie Franck Cordier, LYON

2009
Galerie art points de suspension, FLORAC

Galerie Arlatino, ARLES

2008
Galerie éclats d'art, NIMES

2007
Galerie ARTSTATION, LEGNY

Galerie multi Arts, PEYRUIS

2006
Galerie COULEUR BAROQUE, ST ETIENNE

Galerie ARTSTATION, LEGNY

Galerie couleurs primaires, LYON

2005
Galerie ARTITUDE, PARIS

Galerie l'eau forte, LYON

  

EXPOSITIONS DE GROUPE ET SALON

 

2020
Artcité, FONTENAY SOUS BOIS

2019 
Salon figuration critique PRIX ARTCITE, PARIS

Salon conflu'art Palais Bondy, LYON

2018
Salon ART3F, LYON

2017
WORLD ART MUSEUM DALIAN (CHINE)

Exposition FLUX LIBRE, SAINT JUS SAINT RAMBERT

 

2016 
MAS SAINT JACQUES, exposition CORPS ET PIERRE,

SAINT JULIEN DE CASSAGNAS


 Invité d'honneur au salon d'Ambronay

2014                           Invité d'honneur au salon de Ternay

2011                           Exposition "En Quête d'Ailleurs", VIENNE

2005                           Exposition « les Automnales », MORESTEL


Invité d'honneur salon centre arts plastiques,
ST FONS

Exposition de groupe sur le thème du signe, VIENNE

Exposition de groupe Arte Diem : les céramistes du Pilât, ST CHAMOND

2003                           Salon international M.C.A CANNES

2002                           Salon international M.C.A MARSEILLE

Salon la passerelle des arts « l'art dans l'usine », PELUSSIN

 

EXPOSTIONS PERSONNELLES

 

2018
Exposition jardins secrets organiser par le Mas Saint Jacques

Galerie la verrière, UZES

2017 
MAS SAINT JACQUES, SAINT JULIEN DE CASSAGNAS

2016
LE NEC espace culturel avec l'artiste peintre Michèle Narce, ST PRIEST EN JAREZ

2014
Salle la passerelle avec l'artiste peintre Michèle Narce, PELUSSIN

2008
" traces de terre " salle la passerelle, PELUSSIN

2006  
Château des Evêques, MONISTROL SUR LOIRE

2005 
Exposition à la vieille chapelle en partenariat avec Jean Marc DUCHENNE compositeur acousmatique, LA CHAPELLE VILLARS

 

Pour toute information contacter :

Galerie Bouillon d’art

37 rue Bouffard – 33000 Bordeaux

 

05.56.30.42.64

contact@bouillondart.com